Mise en contexte
En 2022, les 19 régions de biosphère de l’UNESCO du Canada ont signé un accord de contribution dans le cadre du Patrimoine naturel bonifié du Canada et du Fonds de la nature du Canada d’Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) pour accroître les efforts de conservation de la biodiversité dans leur territoire d’action respectif.
Objectif
L’objectif de cet accord est d’assurer, pendant trois ans, un travail de collaboration entre les Régions de biosphère et leurs partenaires afin de restaurer, maintenir et améliorer la conservation de la biodiversité dans les zones tampons entourant les zones centrales protégées afin d’améliorer leur statut et leur qualité de conservation. Ce financement permet de s’assurer que des aires ciblées à travers ces zones répondent aux normes fédérales, provinciales et régionales nécessaires pour être qualifiées d’aires protégées (AP) ou autres mesures de conservations efficaces (AMCE). Ainsi, on souhaite accroître les superficies d’AP ou d’AMCE en km2 et contribuer à l’atteinte de l’objectif 1 du Canada : « D’ici 2020, au moins 17 % des zones terrestres et d’eaux intérieures et 10 % des zones côtières et marines sont conservées par l’entremise de réseaux d’aires protégées, et d’autres mesures efficaces de conservation dans des superficies clairement définies », cet objectif n’ayant pas été atteint en 2020.
Cet investissement sert ainsi à aider les Régions de biosphère à poursuivre leur travail de conservation. Ce travail peut inclure de la recherche sur la biodiversité, des activités de documentation et des pratiques de gestion des terres, ainsi qu’une mobilisation des intervenants pour accroître la sensibilisation aux autres mesures de conservation efficaces (AMCE) et aux objectifs de conservation du Canada.
Cet Accord soutient les objectifs du cadre ministériel des résultats d’ECCC avec les résultats attendus suivants :
- Les espèces sauvages du Canada et leur habitat sont conservés et protégés.
- Les espèces en péril du Canada sont rétablies.
- Les peuples autochtones participent à la conservation.
Projet ECCC – Région de la biosphère de Charlevoix
Le projet de la Région de la biosphère de Charlevoix comporte l’élaboration d’une stratégie globale de priorisation des actions de conservation des milieux naturels et trois volets d’intendance.
Stratégie de priorisation des actions de conservation
La réalisation du portrait régional et de la stratégie de priorisation des actions de conservation a comme objectif de fournir aux acteurs clés et organismes régionaux un outil d’aide à la décision permettant d’orienter la protection des milieux naturels et leur prise en compte dans les différents projets développés sur le territoire de la RB de Charlevoix, dans une perspective de développement durable. Elle met en relief les milieux d’intérêt écologique à protéger de façon prioritaire.
Les efforts sont ainsi dirigés afin d’obtenir des résultats concrets et significatifs en termes de milieux naturels protégés et de maintien de la biodiversité.
La stratégie comprendra :
- Un portrait des milieux naturels
- Un diagnostic
- Un plan intégré de conservation des milieux naturels et de la biodiversité
Volets d’intendance
Volet 1 – Littoral : Conservation et mise en valeur d’écosystèmes côtiers, humides et hydriques de grande valeur écologique
Le premier volet se déroule dans une des aires centrales, le Centre écologique de Port-au-Saumon (CÉPAS), et dans la zone de transition de la RB de Charlevoix, adjacente au parc marin du Saguenay–Saint-Laurent, aire marine protégée. Ce volet regroupe 4 territoires accueillant des écosystèmes humides et hydriques de grande valeur écologique desquels découlent 4 projets à vocation de conservation :
- Stratégie de conservation et de mise en valeur du CÉPAS;
- Stratégie de conservation et de mise en valeur du parc municipal de Baie-des-Rochers avec la municipalité de Saint-Siméon;
- Stratégie de conservation et de mise en valeur de la Pointe du Bout d’en Bas à l’Isle-aux-Coudres avec le Comité ZIP Saguenay-Charlevoix;
- Stratégie de conservation et de mise en valeur de la Pointe-aux-Alouettes à Baie-Sainte-Catherine.
Volet 2 – Forêt : Stratégie globale d’entretien et de mise à niveau des chemins forestiers en forêt boréale
Le deuxième volet se déroule dans la zone tampon du territoire de la RB de Charlevoix, qui se situe autour des aires centrales du parc des Grands-Jardins et du parc des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie. Cette zone couvre une portion de l’aire de distribution du caribou forestier, espèce en péril. Les habitats de la forêt mixte, de la forêt boréale, de la taïga et de la toundra alpine de la zone tampon ont été altérés à travers les années. L’industrie forestière, le développement du réseau de chemins forestiers et les activités récréotouristiques en sont les principales sources.
Le deuxième volet consiste à l’élaboration, en partenariat, d’une stratégie globale d’entretien et de mise à niveau des chemins forestiers. L’Organisme de bassins versants (OBV) Charlevoix-Montmorency œuvre à la concertation des différents usagers des chemins forestiers via la Table de gestion intégrée des ressources et du territoire (GIRT). L’objectif est d’identifier et de prioriser collectivement les usages de ces chemins afin de cibler ceux à entretenir et ceux à démanteler, selon des règles de restauration des habitats d’origine ou en respect du processus de régénérescence en cours.
Volet 3 – Sommets : Stratégie globale de protection des sommets en toundra et taïga alpine
Le troisième volet se déroule également dans la zone tampon du territoire de la RB de Charlevoix. Il consiste à mettre en place une stratégie globale de protection des principaux sommets se situant entre les deux aires protégées du Parc des Grands-Jardins et du Parc des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie. De nombreux sommets sont fréquentés par des randonneurs dont le nombre accroît considérablement depuis le début de la pandémie. La cohabitation de différents gestionnaires de sentiers complique la mise en place de mesures concertées pour assurer la protection de ces sommets, qui abritent majoritairement des écosystèmes de la taïga et de la toundra alpine.
Ce volet est divisé en 2 activités principales :
- Mise à niveau de sentiers, de points d’observation et aménagement d’alternatives d’hébergement dans une logique de conservation des écosystèmes et de la biodiversité par l’organisme Sentier Québec-Charlevoix le long de la Traversée de Charlevoix;
- Production d’outils de sensibilisation et de formation destinés aux randonneurs, randonneuses, gestionnaires et intervenant.e.s en sentier par l’organisme GUEPE Charlevoix.
L’ensemble de ces volets inclut une caractérisation d’habitats selon les règles de reconnaissance d’une aire protégée (AP) ou d’une autre mesure de conservation efficace (AMCE) permettant de compléter une base de données et établir une stratégie d’évaluation de l’impact à court et moyen termes des activités réalisées dans le cadre du projet.
Contact
Pour toutes informations supplémentaires, veuillez contacter Amélie Adam, Chargée de projet en environnement à l’adresse suivante : conservation@biospherecharlevoix.org
Organisme subventionnaire
Partenaires
